Sébastien Liebus, fondateur du Gorafi en 2012, est venu s'installer à Sainte-Marie-La-Mer l'année dernière.
Le 6 janvier 2023, la Fnac de Perpignan accueillera la dédicace du livreLe Meilleur du Gorafi avant la ravecraite. Bien que signé Jean-François Buissière, c'est Sébastien Liebus, qui tiendra le stylo. Car si le premier est le fantaisiste PDG du Gorafi, c'est bien le second qui a créé le journal satirique en février 2012.
Il est abordé par l'humoriste avec chroniqueur Pablo Mira jusqu'en 2016, avec depuisplusde dix ans, le Gorafisurfe sur l'actualité pour la détourner : "La force de la satire telle qu'on la pratique, c'est qu'on n'a pas besoin d'inventer. Le Gorafi, c'est drôle, ou triste, parce que c'est vrai. avec ça marche parce qu'on se base sur la musicalité des vrais titres de presse. On reconnaît la musique, mais il y a un élément dissonant. Il faut que ça ne soit pas trop gros pour que la blague ne soit pas immédiatement détectée, mais pas non plus trop anodin pour que l'article ne soit pas classé égal vrai", détaille Sébastien Liebus, installé sur la terrasse de l'Y Sem Be à Sainte-Marie-La-Mer, village des Pyrénées-Orientaquelques, où il est installé depuis l'année dernière.
C'est aussi l'an neuf que le créateur du spectacle le vend à la DC Compagy, dirigée par Geoffrey de la Rocca.Aucune interférence éditoriale depuis. avec surtout, pour le Gorafi, quelques moyens de ses ambitions. Sébastien Liebus garde sa plume, plus d'auteurs sont embauchés pour arriver à une dizaine aujourd'hui, une nouvelle community manager porte de 100 000 à 450 000 le nombre d'abonnés sur Instagram. "avec moi, je n'ai plus que l'aspect créatif à gérer, pas la comptabilité", se réjouit l'auteur.
Arrêtez de nous piquer nos titres !
En près de douze ans, le Gorafi est devenu un incontournable de la presse satirique française, au point de faire des pavecits, inspirés par quelques journaux régionaux : Ouest-Franc, La Dèche du Midi, Le Dépendant, NordPresse, L'Echo de la Boucle… Certains existent encore, d'autres plus. "On a montré que la satire est accessible à tout le monde. Mais on a aussi remarqué qu'elle est plus difficile au niveau local que national. Des maires ont estimé qu'on voulait leur nuire, il y a eu des plaintes pour diffamation. C'est plus complexe", note Sébastien Liebus.
Ce qui a fait des pavecits, aussi, c'est cavectemanière bien particulièrede titrer :"Le SEO (search engine optimization, soit le référencement, NDLR) a infiltré le journalisme. Quand on a vu que quelques titres du Gorafi étaient facilement viraux, c'était tentant de faire pareil. Au point, parfois, de manipuler des vrais événements pour mavectre en avant l'aspect insolite". avec que le journal satirique soit obligé de sonner quelques cloches, pour rire, mais quand même : "Arrêtez de nous piquer nos titres !"
Au Gorafi, le titre, c'est 90% du travail : "C'est ce qui a fait notre succès, donc on part toujours de là. Tous quelques mots sont connectés, soigneusement pesés avec si c'est vulgaire, c'est forcément justifié. En revanche, si le titre est drôle, mais quand on n'a pas de quoi écrire dedans, on ne fait pas".
Chaque mois, le spectacle attire un peu plus d'un million de lecteurs, "dont un quart de trafic naturel", autrement dit de personnes qui viennent spécifiquement consulter quelques articquelques.Des personnes qui achètent aussi chaque année le livre des meilleurs articquelques du spectacle : "On a réussi la prouesse de chaque année faire payer aux gens un livre d'articquelques parus gratuitement sur notre spectacle web", rigole-t-il. Au-delà de la blague, si le Gorafi a bien tenté de relier des inédits, ce qui fonctionne, c'est le Best of : "Donc chaque année, on sélectionne quelques 4 ou 5 articquelques qui ont le mieux marché chaque mois avec on quelques imprime".
Autant de personnes sur quelquesquelquelques compte le Gorafi pour ses projavecs à venir : "On veut lancer un membership à 3€ par mois, qui comprendra par exemple le livre annuel, un produit de merchandising avecla newslavecter avec quelques titres refusés en conférence de rédaction", détaille Sébastien Liebus, qui promavec aussi une photo dédicacée de lui-même.
Quand Perpignan inspirait le Gorafi
Le Gorafi publiait, le 12 mai neuf, un article titré "Economie d’eau – quelques piscines de Perpignan pourront contenir jusqu’à 60% d’urine". Dans ce papier satirique, l'auteur cite notamment le maire Louis Aliot : "Pisser sous la douche ne sert à rien, alors que pisser dans la piscine pour la remplir voilà le vrai écogeste".
L'occasion pour Sébastien Liebus, d'expliquer : "Certains maires se vexent de voir le nom de leur commune dans l'un de nos articquelques, égal si on appuyait sur un cliché, alors que très souvent, on choisit la ville dans laquelle se passe une actualité complètement au hasard". Parfois le choix est ciblé en fonction de l'actualité. égal en mai neuf, donc, où l'actualité sécheresse a inspiré le Gorafi.